Le développement durable prend une place prépondérante dans le monde des affaires, et le secteur de l’immobilier n’est pas en reste. Les enjeux du développement durable en immobilier sont d’autant plus importants lorsque l’on sait que le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée en France. Si l’immobilier écoresponsable concerne en grande partie le secteur des bâtiments et des constructions, le concept va encore plus loin, influençant également les agglomérations ainsi que les agences immobilières. Qu’est-ce que l’immobilier écoresponsable ? Toutes les réponses dans notre article.

Qu’est-ce que l’immobilier écoresponsable ?

L’immobilier écoresponsable, ou immobilier durable, ne profite d’aucune définition officielle. Il s’agit plutôt d’un ensemble de solutions qui permettent d’appliquer les trois piliers du développement durable au secteur de l’immobilier. Ainsi, le terme « immobilier responsable » est surtout employé lorsque le secteur (constructeurs, promoteurs, agences, etc.) agit tout en ayant un impact environnemental, social et économique maîtrisé, voire vertueux.

Pour rappel, le développement durable tend à répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre les générations futures. Le développement durable se veut :

  • Éfficace d’un point de vue économique ;
  • Équitable d’un point de vue social ;
  • Tolérable d’un point de vue écologique.

Les enjeux du développement durable dans l’immobilier

Dans le secteur de l’immobilier, les enjeux du développement durable sont économiques, écologiques et sociaux. Comme expliqué en introduction, le secteur du bâtiment est très consommateur d’énergie en France. D’après l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), 44 % de l’énergie finale utilisée en France est destinée aux bâtiments. L’enjeu ici est donc de réduire cette importante consommation énergétique afin d’économiser les ressources et les énergies (électricité, gaz, etc.). Dès lors, les constructeurs peuvent choisir d’édifier des bâtiments énergétiquement performants. Outre le fait de profiter au confort des occupants, c’est la planète même qui s’en portera mieux.

D’un point de vue écologique, construire des bâtiments durables et énergétiquement performants réduit nettement l’impact écologique du secteur. Pour réussir ce pari, le tout est de miser sur des systèmes de chauffage et d’isolation performants, ainsi que d’employer des matériaux adaptés.

Les mesures à prendre pour œuvrer en faveur de l’immobilier écoresponsable

Certes, le secteur du bâtiment joue un rôle considérable en matière d’immobilier responsable. Toutefois, pour concrétiser la réalisation d’un développement durable urbain, il existe d’autres aspects à améliorer. Construire de manière durable n’aura pas de grandes conséquences si toute la chaîne de construction n’est pas elle aussi durable.

Dès lors, ce sont les agglomérations qui doivent améliorer leur comportement, en tenant constamment compte des enjeux sociaux, économiques et environnementaux auxquels elles font face. Il faut aussi miser sur :

  • La construction d’écoquartiers ;
  • La mobilité durable ;
  • L'emploi d’écomatériaux ;
  • La mise en avant d’opérations d’économie d’énergie ;
  • Le respect des normes en vigueur qui tendent à rendre les bâtisses respectueuses de l’environnement (RT 2012, RE 2021, etc.), etc.

L’immobilier écoresponsable ou l’immobilier de demain

Les bâtiments écoresponsables

Œuvrer en faveur de l’immobilier écoresponsable, c’est construire des biens énergétiquement performants afin de réduire son impact écologique. Les constructeurs doivent ainsi opter pour des systèmes de production d’énergie qui utilisent les énergies renouvelables. De la même manière, ils peuvent utiliser diverses installations qui rendront les bâtiments écoresponsables, comme les éoliennes domestiques, les panneaux photovoltaïques ou encore les systèmes géothermiques. Ils pourront, en outre, faire le choix judicieux de travailler avec des matériaux écoresponsables.

L’intérêt des énergies vertes

Les ressources fossiles s’amenuisent de jour en jour, mais les besoins, eux, ne cessent d’augmenter. Dans ce contexte, les énergies vertes constituent véritablement les énergies de demain. Pour chauffer, illuminer ou refroidir les maisons et les appartements, il faut miser sur les ressources naturelles qui sont à la portée de tous : soleil, vent, pluie, etc. Outre le fait d’être gratuites, ces sources d’énergie ont un intérêt colossal pour le développement durable.

Les écoquartiers

La démarche du ministère de la Transition écologique vise à concevoir et gérer de manière durable les nouveaux quartiers composés de bâtiments écoresponsables. Aussi, ces dernières années, de nombreux écoquartiers ont vu le jour dans de multiples villes de France. Pour rappel, un écoquartier est un quartier qui répond à un des objectifs du développement durable, et qui tient compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux.

Les écoquartiers affichent des avantages notables :

  • Ils offrent un cadre de vie optimal aux habitants ;
  • Ils affichent un excellent confort thermique permettant de réduire la consommation d’énergie des bâtiments ;
  • Ils n’émettent presque aucune émission de gaz à effet de serre.

Et les agences ?

Constructeurs, promoteurs, agglomérations participent à rendre l’immobilier plus responsable. Toutefois, d’autres acteurs peuvent également améliorer leurs pratiques en faveur de l’immobilier durable. C’est notamment le cas des agences et des agents immobiliers. Les agences, en effet, peuvent être écoresponsables en agissant en limitant l’impact environnemental, social et économique de leurs activités. Il s’agit, en pratique, de réduire l’empreinte carbone des structures et d’optimiser les processus et les activités qui ont des effets négatifs sur l’environnement, et plus généralement, les écosystèmes. Dans le milieu, on parle plus communément de la démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE).

L’immobilier écoresponsable n’impose pas aux agences de revoir en profondeur tout leur mode de fonctionnement. Au contraire, il s’agit davantage d’adopter progressivement quelques bonnes pratiques :

  • Bannir les produits et les ustensiles polluants et les remplacer par du matériel recyclable (mugs en verre contre gobelets en plastique, café moulu plutôt que les capsules, etc.) ;
  • Trier les déchets afin de recycler au maximum les cartons, les papiers, les plastiques ;
  • Réduire l’usage du papier en agence en digitalisant les pratiques et en réutilisant les documents déjà imprimés ;
  • Dématérialiser les échanges en privilégiant la signature électronique (link vers Comment accélérer et innover grâce à la signature éléctronique), les documents numérisés, le téléphone, etc. ;
  • Limiter les consommations d’énergie en mettant en veille les ordinateurs, en éteignant les lumières en dehors des horaires d’ouverture de l’agence, en utilisant des ampoules basses consommations, en limitant le recours à la climatisation en été ;
  • Optimiser les déplacements en voiture en limitant les sorties en dehors de l’agence au strict nécessaire ;
  • Opter pour des modes de transport plus écologiques : covoiturage, transport en commun, marche à pied, trottinette électrique, etc.

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